"Depuis que je suis à Montpellier, j’en fais sans plaisir et en faisant tout le temps attention, explique cette future maman. Je ne roule pas vite, et avec des yeux partout. J’ai le casque, la lumière et un gilet rose. En fait, à vélo, je suis en mode survie."

Chaque matin, de l’EAI à la fac de sciences, son trajet de cinq kilomètres ressemble à un parcours du combattant. "J’ai très peu de voies réservées aux vélos. Il y a aussi des trottoirs partagés avec les piétons mais ce n’est pas l’idéal."

"Il a crié que je n’avais rien à faire là"

Autant dire qu’elle ne voit pas d’un bon œil une voie pour bus et vélos sur l’avenue de Toulouse, à proximité de son domicile. "Avenue Charles-Flahault, un conducteur de bus m’a déjà crié que je n’avais rien à faire là, après m’avoir doublée et s’être rabattu de façon serrée..."

"Montpellier, c’est le jour et la nuit avec l’Allemagne (où Coralie a vécu). Là-bas, il y avait tellement de pistes réservées aux vélos que je ne mettais pas de casque. Même à Paris, je me sentais plus en sécurité qu’ici. Les conducteurs y étaient moins imprévisibles."

Ce dimanche, elle prendra sûrement son vélo pour participer au rassemblement organisé place de la Comédie. "Ma sœur et ma mère viennent mais j’ai des vélos pour tout le monde !"