Réunion du 27 mai 2015 - Clapiers
Élus présents : Eric Penso, maire de Clapiers, Gabrielle Crouzil, adjointe au maire déléguée aux transports, Thierry Vendolet, adjoint au maire de Clapiers, Jean-Marc Lussert, maire de Prades-le-Lez, Renaud Calva, Maire de Jacou, Vice Président délégué aux transports, Nicolas Jourdan, adjoint au maire de Jacou, Paloma Pervent, adjointe au maire de Lavérune, Michel Fraysse, maire de Montferrier, Serge Boulet, adjoint au Maire de Murviel les Montpellier, Bruno Flacher, adjoint au maire de Grabels, Gabrielle Henri Pourreau, Vice Présidente de l’Assemblée Départemental.
Membres du collectif ligne 5 présents : Marie-Christine Cavadore (collectif Lavérune), Annie Lagarrigue (Association Les Vestales), André Reyne (La ligne 5, c’est maintenant), Christophe Tardy (CléRonDeGambe), Norbert Isern, Jean-Marc Moret (Agir à Cournonterral), Pierre Amadou (La ligne 5 Montpellier Village Les Bouisses), Eric Boisseau (FNAUT), Éliane Urtado (Association PAVé), Michel Goudin (La ligne 5 Montpellier Village Les Bouisses).
Eric Penso, maire de Clapiers, reçoit le collectif pour la seconde fois avec son adjointe déléguée aux transports Gabrielle Crouzil, et son adjoint aux affaires communautaires, Thierry Vendollet.
Élu maire en 2014, il a milité pour l’arrivée du tramway pendant toute la campagne des municipales.
L’urbanisme de la commune a été pensé en fonction de l’arrivée du tramway.
Ce mode de transport en commun est particulièrement important pour les habitants des logements sociaux de la commune.
Le débat actuel s’inscrit dans un jeu d’annonces et de contre annonces. Mais le président Saurel a bien parlé d’un moratoire et non d’un abandon.
L’argumentaire est autant politique que financier. Et les élus ont le souci du respect de la parole donnée aux citoyens.
Les élus présents ne font pas partis de l’exécutif à la métropole.
Renaud Calva, maire de Jacou et Gabrielle Henri, tous deux élus au Conseil départemental réaffirment l’engagement du Département à hauteur de 24 millions d’euros pour la ligne 5 qui constitue un projet prioritaire pour le département. Mais le président de la métropole a l’initiative du projet. Un contrat de partenariat est actuellement à l’étude et fixe ce que le département s’engage à faire pour la métropole et vice versa.
Philippe Saurel a proposé une quarantaine de dossiers à mettre dans le cadre de ce contrat de partenariat, dont la ligne 5. Les négociations sont en cours en on ne sait pas encore si la ligne 5 y figurera.
Les transports interurbains et scolaires constituent un axe fort du Département et représentent une dépense de 50 millions d’euros par an.
Georges Frêche avait compris l’importance de cette ligne de tramway et fait voté le tracé entre Clapiers et Lavérune. La Ville de Jacou qui a déjà la ligne 2 est intéressée par la ligne 5 pour desservir de nouveaux quartiers (Nicolas Jourdan a représenté le maire de Jacou, contraint de quitter la réunion).
Jean-Marc Lussert, maire de Prades est favorable à cette ligne pour relier sa commune et les communes du nord à la métropole. Le projet est aussi important pour structurer l’entrée de la ville dont on peut se demander s’il s’agit d’une route ou d’une rue ?
Michel Fraysse, maire de Montferrier rappelle le problème du pont près de la distillerie (quartier qui compte 400 habitants). Il serait favorable à la construction d’un 2ème pont qui permettrait de desservir Saint-Clément, même si la commune n’est pas dans la métropole. Il faut être visionnaire : un jour Saint-Clément et Saint-Gély feront partie de la métropole.
Plusieurs éléments plaident en faveur de la ligne 5 :
L’accroissement de la population de Montferrier qui comptera plus de 15 000 habitants supplémentaires d’ici 20 ou 30 ans.
La desserte du lycée Pierre Rouge qui accueille 800 élèves
Le site de Baillarguet qui accueille plus de 1000 chercheurs
L’éventualité d’un prolongement vers d’autres communes du nord de l’agglomération
Reste le problème du financement :
L’État est près à consentir une subvention de 38 millions d’euros
Certes, gouverner, c’est choisir… mais il s’agit de choisir dans un contexte budgétaire dans lequel les ressources ne sont pas extensibles.
Il y a des choix à faire : décaler certains projets au profit de la ligne 5.
Paloma Pervent, 1ère adjointe au maire de Lavérune, représente le maire Roger Ciazergues qui a eu un empêchement de dernière minute :
Le conseil municipal a procédé à la mise en place du plan de déplacement urbain intégrant la ligne 5 de tramway : Georges Frêche avait convenu qu’il était intéressant de prolonger la ligne d’1km entre le rond point de Gennevaux et Lavérune .
L’Ouest et le Nord sont délaissés.
Prolonger la ligne jusqu’à Lavérune, c’est faciliter l’accès à la métropole pour 40 000 usagers résidant à Mèze, Gigean, Montbazin, Cournonterral, Villeveyrac, Pignan,…
Actuellement, il y a de gros problèmes de navette sud-nord, nord-sud (Fabrègues-Nord de Montpellier). Aucune navette ne permet de rejoindre les lignes 2 et 3 de tramway.
Les travaux en prévision de l’arrivée de la ligne 5 avaient démarré (38 millions ont déjà été engagés dans des travaux d’assainissement).
La construction du pont concernait aussi le passage du tramway.
Bruno Facher, adjoint au maire de Grabels René Revol :
L’équipe municipale de Grabels est solidaire du collectif pour la ligne 5 parce qu’il faut être ambitieux en matière de transports en communs.
Les élus sollicitent pour leur ville une plus grande fréquence des bus. Et serait favorable à un prolongement de la ligne 5 vers la Valsière et Saint-Gély.
Les entrées de Montpellier sont totalement bouchées et Grabels en subit les conséquences : des automobilistes passent par le centre de Grabels pour éviter la rue de la Valsière.
Au Nord, le grand nombre de nouveaux lotissements affecte la circulation automobile vers Montpellier.
Serges Boulet, adjoint au maire de Murviel les Montpellier et délégué aux transports transport à la métropole :
Participe à la réunion par amitié et précise que le Conseil municipal de Murviel accueille avec bienveillance tout ce qui va désengorger Murviel.
Montpellier constitue un pôle d’attractivité.
La ligne 5 est une ligne structurante qui permettra le déplacement de plus de 250 000 personnes par an.
Si la ligne reste intra muros il faut revoir les critères. A qui sert-elle ?
Il y a des échelles qui nous dépassent tous. Le problème financier est un fait : le prix du ticket de tramway ne couvre pas l’ensemble des frais de fonctionnement.
Présentation et rappel de l’action du collectif ligne 5 :
Le collectif regroupe une douzaine d’associations entre Clapiers et Lavérune, et jusqu’à Cournonterral. C’est un collectif d’associations : chacun de nous représente ses adhérents. Au total, nous devons être en contact entre 5 à 8 000 personnes. Nous sommes indépendants de toute formation politique.
Rappel de nos principaux objectifs :
Mobilisation des usagers
Prise de contact avec des experts : Atout tram, Eric Boisseau de la FNAUT, Gabrielle Henry de la Ligne 5 c’est Maintenant, Marc Letourneur, ancien directeur de la TAM.
Intervention dans le cadre de la campagne électorale des départementales : de nombreux candidats se sont positionnés.
Recherche de contacts avec les acteurs économiques.
Organisation de réunions depuis 10 mois, tous les 5 du mois : réunions itinérantes, informatives, conviviales.
Nous défendons la DUP votée et plus si affinités. Et menons une démarche citoyenne. Nous avons manifesté notre volonté de dialogue en envoyant une lettre à tous les conseillers de la métropole.
Rencontrer les maires des communes était importante pour nous. Nous martelons de mois en mois l’intérêt général. Craignant une réduction du projet, nous gardons comme objectif la ligne entre Lavérune et Clapiers.
Cournonterral a intégré le collectif bien que le tram n’arrivera pas jusque-là. Mais ils sont intéressés par la ligne 5 : la desserte de la métropole se fera de façon plus rapide ce qui signifie plus de services rendus à la population de la commune.
Eric Boisseau de la FNAUT :
Rappel du processus de décision de Georges Frêche qui pouvait parfois changer d’avis en quelques secondes au regard d’arguments probants
Le tramway est un élément fondamental pour lutter contre la congestion quotidienne. Il faut sortir de la dernière ceinture montpelliéraine. La très forte mobilisation citoyenne à Lavérune, Cournonterral, Clapiers témoigne de cette nécessité.
A l’ouest, 20 000 habitants sont concernés, bien davantage en comptant Poussan, Villeveyrac…
Au nord, il faut intégrer le Grand Pic Saint Loup. Le rapprochement avec Saint-Gély et Saint-Clément a constitué un loupé. Le Grand Pic Saint-Loup a besoin de ces communes. Il faut néanmoins se rapprocher d’elles pour aborder le projet de tramway.
On ne peut pas en rester à la ligne actuellement votée. Il faut déjà penser une ligne de dimension métropolitaine.
Proposition d’un travail pédagogique : aller in situ, voir le tramway de Besançon managé par le maire, plus économe de 30 % par rapport à celui de Montpellier ; Mulhouse, a pensé son réseau de tramway en prenant en compte la dimension métropolitaine et en pensant les connexions tram-train.
Philippe Saurel est un homme de parole. Aborder les projets inter communautaires constitue peut-être la clé qui permettra de débloquer la situation.
Nous sommes en période de crise et l’État fait payer aux collectivités territoriales la dette en baissant leurs dotations. Mais il y a des ouvertures par rapport aux transports en commun et il ne faut pas louper le coche.
Arguments qui se dégagent en faveur du tramway au travers de la discussion :
La ligne 5 permettra de décongestionner tout le côté ouest de la métropole.
80% des habitants des communes du nord (Saint-Mathieu, Saint-Gély, Montferrier, Claret, Lauret…) travaillent ou vont à Montpellier pour bénéficier de certains services offerts par la ville centre. Actuellement, ils traversent tous les villages du nord.
Avec la ligne 5, il faudra également prévoir un service de navettes assez rapides pour aller jusqu’aux arrêts de tramway.
Le tramway sera très utile au delà des frontières de la métropole.
Le BHNS ne rend pas les mêmes services qu’un tramway et coûte plus cher à l’exploitation. Les nuisances du tramway sont moindres par rapport au bus.
La valeur immobilière des habitations augmente avec l’arrivée du tramway.
Les contrôles sont plus fréquents et plus faciles à réaliser dans le tramway que dans le bus (pour optimiser le prix du billet).
Défendre le tramway voté par la DUP, c’est défendre l’avenir. Montferrier et Prades considèrent la DUP adoptée comme une étape.
Le détournement de Montcalm nécessite une nouvelle DUP. Proposition doit être faite à Philippe Saurel pour que la DUP soit relancée afin de trouver une solution pour contourner le Parc Montcalm. Une somme de 270 000 euros a d’ores et déjà été mise au budget pour la modification du tracé. A chaque commission transport une question est posée par l’un ou l’autre des élus concernés par le projet de la ligne 5. Il n’y a pas pour l’instant de planning et d’échéancier.
Il n’y a pas 100 % de gens favorables au tramway. Il faut se préparer à contrecarrer leurs arguments : accroissement des cambriolages, par exemple…
Volet financier :
Les 320 millions d’euros nécessaires à la construction de la ligne 5 peuvent être budgétisés sur plusieurs exercices.
Il existe le Versement Transport (la loi autorise une majoration de ce VT si la communauté décide de la mise en place d’un transport en commun.
Dans certaines communes, cette taxe rapporte 3 millions d’euros par an pour le VT, et 4 millions d’euros si l’on passait en VTA
Pour la métropole, ce budget est décuplé ; le VT correspond à 2% de la masse salariale (soit 50 millions d’euros pour la métropole)
Quid des sommes allouées par l’État au titre de la taxe transport ? Que sont-elles devenues ? A-t-on un moyen d’obtenir des informations ? Un plan de financement avait été voté sur plusieurs années avec des sommes plus ou moins importantes en fonction du coût annuel de la construction : entre 25 et 30 millions au début et à la fin des travaux et 100 millions au plus fort du chantier. Ce plan de financement a été annulé. Peut-être 5 à 6 millions d’euros ont déjà été versés par l’État et utilisés pour les travaux de la ligne 4. Mais la subvention théorique est votée en amont et versée en fonction de l’avancée des travaux. Les sommes prévues dans le cadre du Grenelle 2 sont conditionnées aux travaux.
Il y a une nécessité absolue de maintenir la cohésion entre le comité de pilotage et les élus pour s’inscrire dans le cadre d’un dialogue constructif.
Nous avons deux rôles différents :
Le collectif doit se donner les moyens de représenter le plus grand nombre de personnes : rôle de terrain, il faut se montrer sur le terrain.
Les élus vont exercer un rôle de persuasion sur le président Saurel.
Tous ensemble nous arriverons à faire avancer ce projet.
Nous pouvons transmettre les argumentaires que nous avons compilés au fil des mois.
Dés septembre, nous sommes preneurs de lieux de rendez-vous dans de nouvelles communes : pourquoi pas Prades le Lez et Montferrier ? A Montpellier, il faudrait prévoir une réunion dans le quartier Paul Valéry.
Nous sommes également très preneurs de contacts sur les aspects économiques : impact de l’abandon de la ligne 5 sur le fonctionnement de la TAM (licenciements ?), sur les logements en construction, perte économique du fait du moratoire ou au contraire, gains économiques apportés par la construction de la ligne 5.
Des éléments sur les connexions entre les différents campus universitaires nous seraient également utiles.
En guise de conclusion :
Pour mémoire, Central Parc souvent cité pour évoquer le Parc Montcalm est traversé par le tramway de New York ! La desserte du Parc est importante pour les personnes à mobilité réduite. Et desservir le Parc ne signifie pas forcément l’urbaniser. Le tramway est un élément structurant qui peut être pensé sans lien avec l’urbanisation.