Le coll5ctif ligne 5 a rencontré au Trinque Fougasse des personnes à mobilité réduite et à déficience visuelle. Leurs témoignages nous ont conforté dans notre détermination au maintien de la 5e ligne du tramway.
Réunion du 5 décembre au Trinque Fougasse à Montpellier
I. Présentation du projet Oléagnus par Pierre Camps
Objet : Étude sur les effets de la pollution de l’air
Recherche participative pour la collecte des échantillons de feuilles
Récolte à hauteur de respiration : adulte, fauteuils roulants, poussette et enfants
Des tests préliminaires ont déjà été effectués
Nécessité de recueillir le maximum d’échantillons entre janvier et juin 2016, 1 à 2 fois par mois, en fonction de la météo
Appel à volontaires sur l’ensemble de l’agglomération
Candidatures individuelles : fiche à diffuser à tous nos contacts et réponses individuelles
Analyse par un étudiant en master 1 en mai et juin 2016
Réunion à l’Université le 5 juillet pour la présentation des résultats
La Société d’Horticulture et d’Histoire Naturelle de l’Hérault participera
Passage de Pierre Camps pour valider chaque site la première semaine de janvier
1ère récolte entre le 1er et le 5 janvier. Récupération des échantillons lors de la réunion du 5 janvier
C’est la 1ère étude scientifique de ce type menée en France avec les techniques de Pierre Camps
Un des plus importants congrès international sur la qualité de l’air aura lieu fin mai à Lyon auquel il participera
II. Accessibilité des transports en commun pour les personnes à mobilité réduite
Intervention de Jocelyne Boch, Présidente Comité de Liaison des Associations de Personnes Handicapées et Malades Chroniques
Regroupe 60 associations représentant tous les handicaps
But : information et sensibilisation aux problèmes liés au handicap, dont celui très important de l’accessibilité : sans déplacement, pas d’autonomie, pas d’insertion
Rappel de législation : loi du 11 février 205, loi majeure dans le monde du handicap
Elle définit le handicap comme lié à l’environnement et non à la déficience de la personne : quand toutes les conditions d’aide à la personne sont réunies, « je ne me sens pas handicapée »
Les lignes de bus doivent comporter des arrêts prioritaires à moins de 200 mètres des établissements médico – sociaux
Un agenda d’accessibilité était programmé : un schéma a été déposé à la date prévue
Les transports en communs doivent être adaptés dans un délai de 3 ans, 6 ans, ou 9 ans, en fonction du type de transport
Le tramway est moyen de transport guidé : tous les arrêts sont mis d’emblée en accessibilité ; c’est le moyen de transport le plus pratique et le plus confortable pour tous les handicaps, physiques et psychiques.
Le tramway améliore aussi le quotidien des familles (mamans avec poussettes), des personnes âgées (à prendre en compte dans l’optique du vieillissement de la population)
Le comité de liaison, est un partenaire privilégié de l’Agglomération de Montpellier depuis le début de la réflexion sur l’accessibilité.
Gabrielle Henry, Conseillère départementale et Présidente de l’association La ligne 5 c’est maintenant
La ligne 5 concerne 17 établissements scolaires et universitaires avec arrêts prioritaires
Les bus ne sont pas accessibles aux fauteuils trop lourds et ne sont pas sécurisés quand ils sont trop larges
L’accessibilité dans les bus est quasiment réalisée à Montpellier (5 % restent à faire)
L’assemblée départementale a voté un budget pour la ligne 5 de 24 millions d’euros
Pour l’instant le dossier est au point mort avec l’Agglomération de Montpellier
L’emprunt nécessaire à sa réalisation est arrêté
Témoignages de personnes à mobilité réduite :
Charles évoque ses difficultés à circuler en scooteur électrique :
Choix de vie à Lavérune depuis 4 ans, en fonction du projet de la ligne 5 facilitant l’accès aux hôpitaux
Arrêt de bus existant à 150 mètres de chez lui mais avec de nombreux problèmes :
les bus ne sont pas tout à fait alignés sur les quais
les virages dans les rond-points sont difficiles pour l’équilibre
les palettes intégrées aux bus ne fonctionnent pas toujours
problème engendrant parfois une prise de risque par le chauffeur qui fait descendre la personne en couchant un peu le bus ; il reste une marche 12 cm ingérable en fauteuil
Les palettes fonctionnent bien dans les bus récents, équipés dès l’origine
Charles a alerté la Tam par courrier à la TAM :
Réception d’une réponse au bout de 3 semaines lui indiquant que la palette était réparée mais également que les scooteurs étaient trop encombrants pour circuler dans un bus
Contact téléphonique avec la personne signataire de la réponse : elle a déclaré ne pas être au courant de cette réponse automatique faite par un sous traitant mais elle lui a dit qu’il n’avait pas le droit d’entrer dans les bus et pouvait utiliser un véhicule spécialisé type GIHP
Réponse erronée : Charles n’est pas considéré comme « suffisamment » handicapé pour bénéficier de ces véhicules ; c’est plus compliqué que les transports en commun : il faut réserver donc prévoir chaque sortie ; problèmes de disponibilités.
Les transports en commun reviennent moins chers que les transports spécifiques
Jean Marc, déficient visuel : la déficience visuelle concerne environ 10% environ de la population handicapée
Jean-Marc habite à Cournonterral ; il est resté dans l‘agglo pour avoir accès au réseau de transport public ; il a également accès aux véhicules du GIHP
Il utilise une canne blanche pour se sécuriser et éviter les coups d’épaule et prend le bus 38 et met 45 minutes pour aller jusqu’à Rondelet
Importance des stations annoncées vocalement : s’il s’endort dans le bus, il ne sait plus où il est ; l’aménagement vocal n’est pas encore sur toutes les lignes (limites budgétaires), parfois les chauffeurs le coupe à la demande de certains clients
Dans le tramway tous les arrêts sont annoncés et les tramways s’arrêtent à tous les arrêts.
C’est un moyen de transport plus rassurant : fréquence et horaires annoncés ; les quais à double ligne sont aussi vocalisés, les lignes d’apparences très différentes sont facilement reconnaissables par les personnes malvoyantes ou rencontrant des problèmes psychiques (handicap le plus important à Montpellier)
Intervention de la FNAUT
Trajet du lycéen : les performances de l’autobus ont diminué depuis les années 90 : passage de 15 kms/h à 10kms/h du fait de l’augmentation de la circulation
Dans le périurbain, le mode ferroviaire permet de diviser par 2, 3 ou 4 les temps de transport
Rappel des réponses de candidats aux régionales qui sont visibles sur le site du collectif régulièrement mis à jour
Intérêts de la ligne 5 (récapitulatif)
Surcharge de la ligne 1 à certains horaires : la ligne 5 est un moyen de la ldélester
Importance de l’Arrêt les Bouysses qui dessert le campus de l’IRTS et 4 à 5 centres spécialisés (IME, ITEP…) ; a population accueillie peut être paniquée par la vitesse de la circulation automobile et des bus ; le tramway est un moyen d’accéder à l’autonomie
Desserte du centre Psychothérapique de Saint Martin (beaucoup de patients utilisent la ligne 38 - Cournonsec - Montpellier rondelet),
Transport scolaire : inégalité importante pour les jeunes qui ont 2 heures aller-retour (fatigue et moins de temps de travail à la maison)
Personnes retraitées (Association les Vestales) : certaines ont choisi de vivre à Montpellier près de la ligne 5 pour profiter de la vie culturelle (argument de vente toujours avancé par les promoteurs) ; les derniers bus passent à 21h30.
Image de l’agglomération : le coût d’arrêt de la ligne 5 porte atteinte à l’image de Montpellier
En conclusion : Le tramway, est un moyen de transport beaucoup plus pratique et plus rassurant pour les personnes à mobilité réduite. Son aspect visuel, la sonorisation des stations et des quais constituent un important atout favorisant leur autonomie. Les personnes handicapées physiques ou psychiques constituent 10 % de la population de l’agglomération montpelliéraine. Si l’on ajoute les personnes âgées, les familles avec jeunes enfants en poussette, c’est 30 à 40 % des gens concernés par les problèmes de mobilité.
60 000 pers concernés par cette ligne ¼ de la population de l’agglomération montpelliéraine
III. Pistes pour poursuivre l’action du collectif :
Participer aux manifestations prévues le 12 décembre dans le cadre de la COP 21 (nous avons finalement manifesté à 16h30 autour de la mappemonde)
Demander la reprise du dialogue
Finaliser la lettre à Madame Gianel qui est en préparation
S’associer avec les associations de personnes à mobilité réduite
Demander le démarrage de l’étude modificatrice
Demander une entrevue à Philippe Saurel
Demander aux élus locaux de clarifier leur position : le maire de Lattes par exepmle qui a fait campagne pour la ligne 5 puis qui nous indiqué qu’il était pour la ligne 5 mais tout tram et qui déclare désormais qu’il va défendre la ligne 5 à partir de janvier 2016
La majorité de la salle se positionne pour une interpellation de la TAM par le collectif, aux côtés du Comité de Liaison des Associations de personnes Handicapées Oui pour aller au rassemblement la semaine prochaine
L’adhésion éventuelle du Comité de Liaison des Associations de Personnes Handicapées, au collectif ligne 5 sera discutée au niveau de leur CA.
Défendre le fait de terminer l’étoile du réseau de tramway
Par nos réunions, la ligne 5 se réalise humainement, il faut obtenir sa réalisation par les pouvoirs publics
Travailler la visibilité du collectif à travers le site, la page Face book, de nouvelles actions
Amplifier début janvier la mobilisation autour de l’étude sur les effets de lapollution
Travailler sur le poids de la perte économique provoquée par l’arrêt de la ligne 5
Reprendre le dialogue avec les parents d’élèves et les élus de l’agglomération
Prochaine réunion du collectif
5 janvier 2015 à 18h30
salle du Château à Pignan